Les 4 chiffres qui prouvent que vous n’êtes pas seul à consommer sans gluten

Quand le diagnostic de la maladie cœliaque tombe, le sentiment prédominant est celui de la solitude. Comment changer si radicalement son alimentation ? Ou trouver des conseils pertinents ? Sachez que vous n’êtes pas seul(e) à consommer sans gluten : la communauté sans gluten se serre les coudes ! Cet article vous le prouve avec 4 chiffres clés issu de l’observatoire du sans gluten de Because Gus, une enquête réalisée en 2019 auprès de 1000 personnes représentatives de la population française puis 1000 mangeurs sans gluten.

24% des Français concernés par le sans gluten

L’étude révèle que presque ¼ de la population est concernée par le sans gluten. Cette forte proportion prend en compte le noyau dur des 8% de mangeurs sans gluten dans la population mais aussi les 16% de Français qui ont un proche sans gluten (conjoint, enfant, etc.). En effet, dans les ¾ des foyers, les membres de la famille partagent tous le même plat. Même si un individu est concerné par le régime sans gluten, les autres mangent très régulièrement le même menu pour des raisons de praticité et de solidarité.

94% des sans gluten mangent ainsi par contrainte

Jugé « tendance » pendant plusieurs années, le régime sans gluten a vu ces derniers temps le phénomène de mode s’essouffler. Le baromètre de Because Gus a recensé 6% de la population qui mangent sans gluten « pour faire comme les autres », « pour varier mon alimentation » ou « pour essayer… ».
La grande majorité des mangeurs sans gluten (94%) suit donc ce régime pour des raisons de santé bien réelles. Ce chiffre mériterait d’être largement médiatisé pour en finir avec les a priori sur les mangeurs sans gluten. Il est grand temps de les prendre davantage au sérieux et de comprendre que l’alimentation sans gluten, loin d’être un effet mode, va perdurer car elle est nécessaire à la santé. Trois types de problèmes de santé expliquent la consommation actuelle :

• 13% de ces mangeurs sans gluten par contrainte sont cœliaques, c’est-à-dire intolérants au gluten. Chez eux, la protéine gluten endommage la paroi interne de l’intestin et peut, sur le long terme, favoriser la survenue de cancers. Un grand nombre de cœliaques s’ignorent parce que la maladie est parfois silencieuse (peu ou pas de symptômes) et que le dépistage reste peu connu. Il est pourtant simple : une prise de sang suivie d’une endoscopie digestive pour confirmer le diagnostic. Un auto-test est également disponible en pharmacie sans ordonnance.
• 45% des mangeurs sans gluten sont dits hypersensibles au gluten ou « sensibles non cœliaques ». Ceci n’est pas considéré comme une vraie maladie et il n’existe à ce jour aucun test de diagnostic fiable. Il ne s’agit pourtant pas de malades imaginaires car les intéressés ressentent les mêmes symptômes que les cœliaques (ventre gonflé et douloureux, problèmes digestifs, etc.). Plus d’informations sur la différence entre allergie maladie cœliaque et hypersensibilité dans cet article.
• 19% de personnes qui mangent sans gluten le font pour soulager une pathologie telle que l’endométriose, la fibromyalgie l’arthrose ou encore le syndrome de l’intestin irritable. Découvrez plus précisément qui mange sans gluten dans cet article.

2/3 des sans gluten cuisinent davantage qu’avant

La suppression du gluten nécessite bien souvent de revoir toute son alimentation, du petit déjeuner au dîner, et de traquer les ingrédients suspects dans les produits transformés du commerce. Bon nombre de sans gluten cuisinent plus depuis qu’ils ont commencé le régime par crainte d’une ingestion accidentelle de gluten ou par prise de conscience de l’importance du fait-maison : plaisir de cuisiner, contrôle de ce que l’on mange, diversification de l’alimentation… Cuisiner et manger à la maison constitue par conséquent un gage d’équilibre et de sécurité. Avec une organisation adaptée des fourneaux et espaces de stockage, les risques sont maîtrisés. Ce qui n‘est pas le cas lorsqu’on mange à l’extérieur, chez des amis ou au restaurant…

73% des sans gluten ne mangent pas au restaurant aussi souvent qu’ils le souhaiteraient

Ce constat est unanime, autant à Paris qu’en province, et bien regrettable. Trouver un lieu fiable pour manger sans gluten n’est pas chose facile en France d’une part parce que les restaurants garantis sans gluten ne sont pas légion et, d’autre part, parce que les restaurants traditionnels font un bien piètre accueil aux sans gluten. D’après le baromètre de Because Gus, une note de 3,5/10 est attribuée aux connaissances du personnel de restauration sur le sans gluten. Les serveurs et cuisiniers, peu formés, ont parfois bien du mal à renseigner le client sur les ingrédients présents dans un plat ou le mode de cuisson d’une préparation. Autant d’incertitudes qui ne poussent pas à manger à l’extérieur. Le but d’une sortie au restaurant est de se changer les idées, de fêter un événement ou de prendre un repas l’esprit léger, sans se préoccuper de sa préparation. S’il se termine par une reprise des symptômes, c’est un échec !
98% des sans gluten estiment que l’offre de restauration sans gluten en France est très en retard. Il suffit de voyager au Royaume-Uni, en Italie, en Espagne ou, hors Europe aux Etats-Unis ou en Australie, pour en prendre définitivement conscience. Dans ces pays, il est aisé de manger sans gluten : l’offre est bien plus importante et le personnel, mieux formé.

En conclusion, l’étude lancée par Because Gus nous apporte de précieux renseignements sur le profil des mangeurs sans gluten et leur quotidien. Une chose est certaine : vous n’êtes pas seul(e) à vivre cette situation !