Rien de mieux que d’interviewer des personnes hypersensibles au gluten pour avoir des informations concrètes et pertinentes sur les changements qui découlent de l’arrêt de la consommation de la protéine. Encore plus que pour la maladie coeliaque, le diagnostic reste très difficile à poser. Pourtant, les effets bénéfiques du régime sans gluten se font rapidement sentir… Qu’importe si les médecins n’y croient pas vraiment !
La plupart des personnes se disant hypersensibles au gluten ne sont pas diagnostiquées. Et pour cause ! Plusieurs obstacles freinent ce diagnostic :
Les médecins répondent souvent aux souffrances des hypersensibles au gluten par des médicaments ayant un rôle de « pansement » sans guérir la cause du mal :
Les patients viennent souvent « par hasard » au régime sans gluten. Rachel se souvient : « Ma kiné m’a parlé du régime de Seignalet. Après quelques recherches sur internet et l’achat d’un ou deux livres, j’ai arrêté le gluten et le lait. ». La dégradation de l‘état de santé est parfois tellement fort et incompris, que le sans gluten apparaît en quelque sorte comme l’essai de la dernière chance : « A bout de force, il y a un an je me suis dit que je devais tenter le sans gluten, que je n’avais rien à perdre. » (Françoise).
Dans le meilleur des cas, le patient a passé un test de dépistage pour la maladie coeliaque. Si ce dernier s’avère négatif mais que le gluten le fait réellement souffrir, le médecin peut évoquer une sensibilité non coeliaque au gluten. C’est un peu ce qui est arrivé à Dorothée : « J’ai fait deux importantes crises d’urticaires suite à la consommation de brioche. C’est ce qui m’a sauvé la vie car j’ai pris aussitôt rendez-vous chez un allergologue pour un bilan sanguin. Sans attendre les résultats (je suis finalement « anti transglutaminases négatifs »), j’ai entamé un régime sans gluten. »
L’auto-diagnostic des hypersensibles au gluten relève principalement de l’effet spectaculaire de l’arrêt du gluten sur leur état de santé :
Les entorses au régime se paient cher et rappellent ainsi à l’ordre :
Pourtant, les médecins restent pour la plupart sceptiques quant à l’effet positif d’une alimentation sans gluten :
« Etre hypersensible au gluten change forcément la façon de se nourrir. On se rend compte qu’il est présent dans un grand nombre de produits du quotidien, même certains auxquels on ne s’attendait pas ! On est forcé de manger moins de produits transformés et donc, plus équilibrés », explique Ophélie.
Rachel a complètement changé de cap : « Lorsque je me suis lancée dans le sans gluten, j’ai donné une bonne partie du contenu de mes placards pour faire table rase et aussi ne plus être tentée ».
Pour Dorothée, les débuts n’ont pas été simples. « Je me suis tournée au départ vers les produits industriels sans gluten qui n’étaient pas nombreux et surtout pas fameux… Mais comme je cuisinais beaucoup, je me suis adaptée aux ingrédients que j’ai trouvés. »
Certaines découvertes sont positives, comme dans le cas de Carole : « Aujourd’hui, je m’amuse avec les goûts et les textures variées des différentes farines de céréales ou légumineuses sans gluten ».
En conclusion, l’histoire des hypersensibles au gluten se résume bien souvent à « des années d’errance médicale, sans jamais mettre le doigt sur le véritable problème… Il est difficile pour l’entourage, le médecin et même parfois la personne elle-même d’accepter un régime alimentaire sans diagnostic précis » (Dorothée). Pourtant, l’arrêt du gluten soulage fortement les maux. « Il y a une nouvelle vie après le gluten ! » conclue Cécile.
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